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1. Mortalité des deux-roues motorisés par catégorie de cylindrées
La mortalité des motocyclistes représente environ 80% de la mortalité routière des deux-roues motorisés avec 5 907 décès recensés depuis 2010 (-9,7%) contre 1 497 cyclomotoristes décédés (-55%).
Cette tendance à la baisse est nettement plus visible chez les usagers sur cyclomoteur que sur motocyclette.
Au total, 7 404 usagers de deux-roues motorisés du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2018 inclus.
Les deux années les plus meurtrières pour les femmes comme pour les hommes sont en 2010 et 2011. Dans l'ensemble, la tendance est à la baisse.
Depuis 2010, 498 femmes (-27,8%) et 6 906 hommes (-19,8%) ont perdu la vie sur les routes françaises.
La diminution du nombre de victimes est sans équivoque et a été plus importante au cours de deux années consécutives, celles de 2012 (-14%) et de 2013 (-6,3%).
En moyenne, 9 personnes sur 10 qui décèdent sont de sexe masculin, tant sur cyclomoteur comme sur motocyclette. Le nombre de décès pour les femmes et les hommes depuis 2010 sont respectivement :
• sur cyclos de 137 décès et de 1 360 décès et représente 20,2% du total des tués en deux-roues motorisés ;
• et sur motos de 361 décès et de 5 546 décès et représente 79,8% du total des tués en deux-roues motorisés.
L'année la plus meurtrière pour les cyclomotoristes est en 2010, tant pour les femmes que pour les hommes ; alors qu'à cette même année, le taux de mortalité des motocyclistes est le plus faible sur toute la période. À l'inverse pour 2017, pour les femmes comme pour les hommes, qui est l'année la moins mortelle pour les cyclomotoristes et la plus mortelle pour les motocyclistes.
La hausse de la mortalité sur les autoroutes se font durement ressentir ces dernières années, soit en moyenne +3 morts par an de 2010 à 2018.
Inversement en agglomérations hors autoroutes (représentant +1/3 des accidents mortels sur la période) et hors agglomérations hors autoroutes (représentant environ 2/3 des accidents mortels) où il y a eu une baisse tendancielle respectivement en moyenne de -4,9% par an (soit -139 vies épargnées au total) et -2,9% par an (soit -106 vies épargnées au total calculées sur la base de l'année 2010).
Par lieux les plus mortels, on enregistre depuis 2010 :
• 4 900 victimes sur les routes départementales soit 65,9% en moyenne sur la période (-2,6% par an) ;
• 1 549 victimes sur les voies communales soit 20,8% en moyenne sur la période (-2,6% par an) ;
• 492 victimes sur les routes nationales soit 6,6% en moyenne sur la période (-2,4% par an) ;
• 363 victimes sur les autoroutes soit 4,9% en moyenne sur la période (+12,5% par an) ;
• 127 victimes sur les autres voies soit 1,7% en moyenne sur la période (-2,75% par an).
En moyenne, 8 personnes sur 10 qui décèdent sont sur motocyclette. Le nombre de décès sur les routes départementales et sur les voies communales sont les plus élevés, tant pour les cyclomotoristes que pour les motocyclistes, et sont respectivement depuis 2010 :
• sur cyclos de 958 décès et de 446 décès et représente 18,9% du total des tués en deux-roues motorisés ;
• et sur motos de 3 942 décès et de 1 103 décès et représente 67,9% du total des tués en deux-roues motorisés.
Les deux années les plus meurtrières de nuit comme de jour sont en 2010 et en 2011. Dans l'ensemble, la tendance est à la baisse mais moindre depuis 2016 en raison de l'évolution plus mauvaise que prévue de la mortalité (principalement due à une dégradation des résultats en 2017 avec +7,1%).
Depuis 2010, 4 798 victimes sont décédées sur les routes françaises de jour (en moyenne -2,3% par an sur la période) et 2 606 morts de nuit (en moyenne -2,8% par an).
La diminution du nombre de victimes est sans équivoque et a été plus importante au cours de deux années consécutives, celles de 2012 (-14% au total) et 2013 (-6,3% au total).
En moyenne, 8 personnes sur 10 qui décèdent sont sur motocyclette. Le nombre de décès sur les routes de jour et de nuit dépends du profil de l'usager et des années et est respectivement depuis 2010 :
• sur cyclos de 691 décès de jour (soit ±1 mort par semaine) et de 806 décès de nuit (soit ±2 morts par semaine) et représente pour rappel 20,2% du total des tués en deux-roues motorisés ;
• et sur motos de 4 107 décès (soit ±2 morts par jour) et de 1 800 décès (soit ±1 mort par 2 nuits) et représente pour rappel 79,8% du total des tués en deux-roues motorisés.
Le nombre de tués en choc généralement frontal c'est-à-dire en circulant sans changer de direction concerne plus d'un motocycliste sur deux. C'est 1 991 personnes qui ont perdu la vie dans ce genre de circonstance depuis 2013, soit 57,2%. Son évolution est positive mais reste faible avec une progression de -0,3% soit ±2 vies sauvées par an en moyenne.
Parmi les plus fortes évolutions de la mortalité des motocyclistes, depuis 2013, en moyenne plus de 3 vies par an ont été épargnées en circulant dans le même sens et le même file (6% du total sur la période soit 210 décès) et également pour les usagers effectuant un déporté à gauche (10,7% du total sur la période soit 376 décès).
À l'inverse, au moins un mort par an a été enregistré en moyenne lors de manœuvre d'évitement (1,8% du total sur la période soit 62 décès) et les usagers circulant entre les deux files (1,7% du total soit 60 décès).
En moyenne, parmi les accidents des usagers de deux-roues motorisés :
• 3,8% sont mortels soit un total de 7 404 décès ;
• 37,3% subissent de blessures conséquentes entraînant une hospitalisation supérieure à 24 heures soit un total de 72 186 blessés hospitalisés ;
• 58,8% sont des blessés légers qui se sont manifestés et n'ayant pas entraîné une hospitalisation supérieure à 24 heures soit au total 113 696 blessés légers.
Pour tous types d'accidents confondus (corporel, grave, mortel), on recense 193 286 usagers en deux-roues motorisés accidentés du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2018 inclus.
En moyenne sur la période, un usager chaque heure est impliqué dans un accident (corporel, grave et mortel confondus).
En bref :
• sur les 4 usagers sur cent qui décèdent dès suite d'un accident, 1 est sur cyclomoteur et 3 sur motocyclette ;
• sur les 37 usagers sur cent qui se blessent, 12 est sur cyclomoteur et 25 sur motocyclette ;
• sur les 59 usagers sur cent qui se blessent légèrement, 22 est sur cyclomoteur et 59 sur motocyclette.
En moyenne et par ordre croissant du nombre de morts depuis 2010 :
• les personnes âgées entre 20 ans et 49 ans constituent +2/3 des tués, soit un total de :
- 2 184 décès pour les 20-29 ans ;
- 1 432 décès pour les 30-39 ans ;
- 1 398 décès pour les 40-49 ans ;
• les personnes des classes d'âge des 10-19 ans et 50-59 ans enregistrent -1/3 des tués, soit un total de :
- 1 015 décès pour les 50-59 ans ;
- 928 décès pour les 10-19 ans ;
• les personnes des classes d'âge des 0-10 ans et 60 ans et plus représentent 6% des tués, soit un total de :
- 86 décès pour les 60-69 ans ;
- 24 décès pour les 80 ans et plus ;
- 2 décès pour les moins de 10 ans.
En moyenne sur la période, deux usagers chaque jour meurent des suites d'un accident de la route.
Les cyclomotoristes les plus vulnérables sont ceux âgés entre 10 ans et 19 ans où un usager meurt en moyenne au moins tous les 5 jours.
Concernant les motocyclistes les plus accidentés mortellement, quatre classes d'âges entre 20 ans et 59 ans sont particulièrement touchées où on enregistre, en moyenne sur la période, un mort au moins tous les 2 jours.
En France*, la part moyenne dans la totalité des tués, de 2014 à 2018, est de 27%. On recense trois familles de départements qui font montés gravement le taux des accidents mortels en deux-trois roues motorisés en France métropolitaine. Il s'agit par ordre décroissant :
• des 3 départements de la petite couronne avec une moyenne de 37% de cas mortels ;
• de la grande ville européenne qu'est Paris avec 36% de tués ;
• et des 9 départements méditerranéens où 30,3% des accidentés leur ont été fatals et tout particulièrement en région PACA.
Cependant, ce sont les départements et régions d'Outre-mer * (DOM/ROM) ainsi que les collectivités et pays d'Outre-mer * (COM/POM) qui sont les plus durement touchés par la mortalité sur les routes avec respectivement 38,6% et 37,2% en moyenne. On enregistre par ordre décroissant :
• > à 50% : Saint Barthélémy et Saint Martin ayant plus de la moitié de cas mortel, soit 67% et 65% ;
• entre 40% et 50% : la Martinique (47%), la Polynésie Française (45%), et la Mayotte (41%) ;
• entre 30% et 40% : la Guadeloupe (36%), La Réunion (35%) et la Guyane (34%) ;
• < à 30% : Terres Australes et Antarctiques ** (27%), la Nouvelle Calédonie (9%) et Wallis et Futuna (0%).
* : La France Outre-mer n'a pas pu être représentée sur la carte.
** : Les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) ne font pas partie des DOM/ROM et COM/POM.