Ajoutez un logo, un bouton, des réseaux sociaux
Images de la page d'accueil
L'ASRM a développé des graphiques interactifs sur la mortalité des conducteurs de deux et trois-roues motorisés en France de 2010 à 2022. Sont traités les points suivants :
La mortalité des motocyclistes représente environ 80% de la mortalité routière des deux-roues motorisés avec 8 324 décès recensés depuis 2010 (-3,4%) contre 2 029 cyclomotoristes décédés (-48,5%).
Cette tendance à la baisse est nettement plus visible chez les usagers sur cyclomoteur que sur motocyclette.
Au total, 10 353 usagers de deux-roues motorisés du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2022 inclus.
Les deux années les plus meurtrières pour les femmes comme pour les hommes sont en 2010 et 2011. Dans l'ensemble, la tendance est à la baisse.
Depuis 2010, 689 femmes (-12,4%) et 9 429 hommes (-22%) ont perdu la vie sur les routes françaises.
La diminution du nombre de victimes est sans équivoque et a été plus importante – en dehors de l'année 2020 (-22,7%) – au cours de deux années consécutives, celles de 2012 (-14,0%) et 2013 (-6,3%).
En moyenne, 9 personnes sur 10 qui décèdent sont de sexe masculin, tant sur cyclomoteur que sur motocyclette. Le nombre de décès pour les femmes et les hommes depuis 2010 sont respectivement :
• sur cyclos de 167 décès et de 1 784 décès et représente 17,3% du total des tués en deux-roues motorisés ;
• et sur motos de 522 décès et de 7 645 décès et représente 82,7% du total des tués en deux-roues motorisés.
L'année la plus meurtrière pour les cyclomotoristes est en 2010, tant pour les femmes que pour les hommes ; alors qu'à cette même année, le taux de mortalité des motocyclistes est le plus faible sur toute la période. À l'inverse pour 2017, pour les femmes comme pour les hommes, qui est l'année la plus mortelle pour les motocyclistes et la moins mortelle pour les cyclomotoristes (hors période de crise sanitaire).
La hausse de la mortalité sur les autoroutes se font durement ressentir essentiellement jusqu'en 2018, avec en moyenne +3 morts par an.
Inversement en agglomérations hors autoroutes (représentant +1/3 des accidents mortels sur la période) et hors agglomérations hors autoroutes (représentant 54,8% des accidents mortels) où il y a eu une baisse tendancielle respectivement en moyenne de -3,1% par an (soit -149 vies épargnées au total) et -1,2% par an (soit -119 vies épargnées au total calculées sur la base de l'année 2010).
Par lieux les plus mortels, on enregistre depuis 2010 :
• 6 520 victimes sur les routes départementales soit 65,9% en moyenne sur la période (-2,2% par an) ;
• 1 930 victimes sur les voies communales soit 20,8% en moyenne sur la période (-2,6% par an) ;
• 668 victimes sur les routes nationales soit 6,6% en moyenne sur la période (-1,8% par an) ;
• 514 victimes sur les autoroutes soit 4,9% en moyenne sur la période (+5,1% par an) ;
• 137 victimes sur les autres voies soit 1,7% en moyenne sur la période (-2,6% par an).
En moyenne, 8 personnes sur 10 qui décèdent en 2RM sont sur motocyclette. Le nombre de décès sur les routes départementales et sur les voies communales sont les plus élevés, tant pour les cyclomotoristes que pour les motocyclistes, et sont respectivement depuis 2010 :
• sur cyclos de 1 213 décès et de 560 décès et représente 17,1% du total des tués en deux-roues motorisés ;
• et sur motos de 5 307 décès et de 1 370 décès et représente 67,8% du total des tués en deux-roues motorisés.
Les deux années les plus meurtrières de nuit comme de jour sont en 2010 et en 2011. Dans l'ensemble, la tendance est à la baisse mais moindre depuis 2016 en raison de l'évolution plus mauvaise que prévue de la mortalité (principalement due à une dégradation des résultats en 2017 avec +7,1%).
Depuis 2010, 6 539 victimes sont décédées sur les routes françaises de jour (en moyenne -1,2% par an sur la période) et 3 579 morts de nuit (en moyenne -2,5% par an).
En dehors de la période de crise sanitaire, la diminution du nombre de victimes est sans équivoque et a été plus importante au cours de deux années consécutives, celles de 2012 (-14% au total) et 2013 (-6,3% au total).
En moyenne, 8 personnes sur 10 qui décèdent en 2RM sont sur motocyclette. Le nombre de décès sur les routes de jour et de nuit dépend du profil de l'usager et des années et est respectivement depuis 2010 :
• sur cyclos de 890 décès de jour (soit ±1 mort par semaine) et de 1 061 décès de nuit (soit ±2 morts par semaine) et représente pour rappel 20,2% du total des tués en deux-roues motorisés ;
• et sur motos de 5 649 décès (soit ±1 mort par jour) et de 2 518 décès (soit ±1 mort par 2 nuits) et représente pour rappel 79,8% du total des tués en deux-roues motorisés.
Le nombre de tués en choc généralement frontal c'est-à-dire en circulant sans changer de direction concerne plus d'un motocycliste sur deux. C'est 3 047 personnes qui ont perdu la vie dans ce genre de circonstance depuis 2013, soit 55,1%. Son évolution est positive mais reste faible avec une progression de -2,3% soit ±8 vies sauvées par an en moyenne.
Parmi les plus fortes évolutions de la mortalité des motocyclistes, depuis 2013, en moyenne 1 vie par an est épargnée en circulant dans le même sens et le même file (6% du total sur la période soit 333 décès) et également pour les usagers effectuant un déporté à gauche (10,5% du total sur la période soit 583 décès).
À l'inverse, un mort supplémentaire par an est enregistré en moyenne lors du dépassement à gauche (11,4% du total sur la période soit 628 décès) et les usagers circulant en s'insérant (0,4% du total sur la période soit 24 décès).
En moyenne, parmi les accidents des usagers de deux-roues motorisés :
• 3,8% sont mortels soit un total de 10 353 décès ;
• 35,8% subissent de blessures conséquentes entraînant une hospitalisation supérieure à 24 heures soit un total de 97 052 blessés hospitalisés ;
• 60,4% sont des blessés légers qui se sont manifestés et n'ayant pas entraîné une hospitalisation supérieure à 24 heures soit au total 163 774 blessés légers.
Pour tous types d'accidents confondus (corporel, grave, mortel), on recense 271 179 usagers en deux-roues motorisés accidentés en 12 ans, du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2022 inclus.
En moyenne sur la période, un usager chaque heure est impliqué dans un accident (corporel, grave et mortel confondus).
En bref :
• sur les 4 usagers sur cent décèdent dès suite d'un accident, 1 est sur cyclomoteur et 3 sur motocyclette, soit 3/4 des usagers en 2RM tués sont motards ;
• sur les 36 usagers sur cent qui se blessent : 12 est sur cyclomoteur et 24 sur motocyclette, soit 2/3 des usagers en 2RM blessés sont motards ;
• sur les 60 usagers sur cent qui se blessent légèrement : 23 est sur cyclomoteur et 37 sur motocyclette, soit près de 2/3 des usagers en 2RM blessés légers sont motards.
En moyenne et par ordre croissant du nombre de morts depuis 2010 :
• les personnes âgées entre 20 ans et 49 ans constituent près des 2/3 des tués, soit un total de :
- 2 869 décès pour les 20-29 ans ;
- 1 984 décès pour les 30-39 ans ;
- 1 1924 décès pour les 40-49 ans ;
• les personnes des classes d'âge des 10-19 ans et 50-69 ans représentent plus d'un tiers des tués, soit un total de :
- 1 491 décès pour les 50-59 ans ;
- 1 234 décès pour les 10-19 ans ;
- 586 décès pour les 60-69 ans ;
• les personnes des classes d'âge des 0-10 ans et 60 ans et plus représentent 1,8% des tués, soit un total de :
- 142 décès pour les 70-79 ans ;
- 33 décès pour les 80 ans et plus ;
- 4 décès pour les moins de 10 ans.
En moyenne sur la période, deux usagers meurent chaque jour des suites d'un accident de la route.
Les cyclomotoristes les plus vulnérables sont ceux âgés entre 10 ans et 19 ans où un usager meurt en moyenne au moins tous les 5 jours.
Concernant les motocyclistes les plus accidentés mortellement, quatre classes d'âges entre 20 ans et 59 ans sont particulièrement touchées où on enregistre, en moyenne sur la période, un mort au moins tous les 2 jours.
En France*, la part moyenne des usagers en 2RM tués dans la totalité des tués par département, de 2013 à 2022, est de 23,4%. On recense trois familles de départements qui font montés gravement le taux des accidents mortels en deux-trois roues motorisés en France métropolitaine. Il s'agit par ordre décroissant :
• des 3 départements de la petite couronne avec une moyenne de 36,4% de cas mortels ;
• de la grande ville européenne qu'est Paris avec 33,5% de tués ;
• et des 9 départements méditerranéens où 25,7% des accidentés leur ont été fatals et tout particulièrement en région PACA.
Cependant, ce sont les départements et régions d'Outre-mer * (DOM/ROM) ainsi que les collectivités et pays d'Outre-mer * (COM/POM) qui sont les plus durement touchés par la mortalité sur les routes avec respectivement 31,6% et 41,9% en moyenne. On enregistre par ordre décroissant :
• > à 50% : Saint Barthélémy et Saint Martin ayant plus de la moitié de cas mortel, soit 100% et 54% ;
• entre 40% et 50% : la Martinique (45%) et la Mayotte (41%) ;
• entre 30% et 40% : la Polynésie Française (39%), La Réunion (37%), la Guadeloupe (36%), et la Guyane (32%) ;
• < à 30% : Terres Australes et Antarctiques ** (28%), la Nouvelle Calédonie (16%) et Wallis et Futuna (0%).
* : La France Outre-mer n'a pas pu être représentée sur la carte.
** : Les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) ne font pas partie des DOM/ROM et COM/POM.