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Sur les routes de France en 2022, les motards représentent 2% du trafic total motorisé. Cependant, ils constituent également 22% des personnes tuées ainsi que 34% des blessés graves.
Ces chiffres indiquent que les motards sont plus touchés par les risques de la route. Mais, indirectement, ils indiquent également l’importance du bien être psychologique du motard pour réduire au maximum le risque d’accident. En effet, certaines émotions, comme la colère ou le stress, peuvent influencer leurs comportements de conduite et accroître leur exposition au danger. Cet article a pour but de mettre en lumière certains facteurs déterminants du bien-être psychologique du motard afin d’améliorer à la fois leur qualité de vie et leur sécurité sur les routes.
On définit le bien-être psychologique comme un équilibre entre la santé mentale et émotionnelle, procurant un état de sérénité. Il permet ainsi une gestion efficace des émotions, même dans des situations susceptibles de générer du stress ou des émotions négatives.
2. La fatigue-somnolence comme cause d’accidents
En 2022, le facteur "fatigue-somnolence" a été la cause de 5 % des accidents mortels pour tout usager de la route confondu. Ceci met en lumière l'importance de la vigilance au guidon. En effet, la fatigue entraîne une baisse de concentration et de vigilance qui, pour les conducteurs de 2RM, sont déterminantes face aux imprévus sur la route.
Les signes de fatigue sont souvent subtils, mais il est essentiel de les reconnaître pour prévenir des situations à risque. Parmi ces signes, la somnolence, une baisse de concentration et un temps de réaction plus long sont des indicateurs clairs qu'il est temps de faire une pause. Chez les motards, la fatigue se repère à la difficulté pour le conducteur de s'adapter à sa moto et à l'environnement de conduite. Ignorer ces signaux peut conduire à des décisions imprudentes, augmentant le risque d'accidents.
Ainsi, le code de la route recommande vivement une pause d’au moins 15 minutes toutes les 2 heures afin de se reposer. Rappelez vous qu’il vaut mieux arriver en retard que ne pas arriver du tout. Prendre le temps de se reposer peut non seulement sauver des vies parmi la vôtre mais aussi garantir une conduite plus agréable et sereine.
3. La colère comme réponse dangereuse
Plusieurs chercheurs ont tenté d’identifier les causes d’un accident de la route. Des recherches ont permis de révéler un lien entre colère, transgressions routières et accidents de la route (Deffenbacher et al., 2000 ; Lynch, Deffenbacher, Filetti, & Dahlen, 1999). Ainsi, ressentir de la colère au guidon peut entraîner des comportements à risque (voir page sur les conduites à risques) et alors mettre en danger, non seulement le conducteur à l’origine de ces comportements mais aussi les autres usagers de la route. Il est alors essentiel de reconnaître son niveau de colère pour éviter de l’exprimer de manière imprudente. Ne pas réagir de manière agressive et savoir garder son calme dans des situations qui peuvent agacer permet de réduire les risques d’accident et contribue à une meilleure sécurité pour tous.
4. Le stress comme émotion négative
Une émotion encore très importante et synonyme d’influence sur les comportements routiers est le stress perçu par le conducteur de deux-roues motorisés (2RM). En effet, plus d’une fois le stress a été corrélé avec l’agressivité au guidon. Ainsi, il est tout à fait possible que la réponse à une situation stressante ou un environnement stressant soit l’agressivité. Le stress peut également altérer la prise de décision et le jugement lors de la conduite. Dans ces conditions, il est alors important de prendre conscience de son stress afin de le gérer le mieux possible pour bénéficier d’une conduite plus sûre.
De plus, le stress peut résulter de scènes traumatisantes vécues sur la route. Ainsi, un an après l’accident, 16 % des victimes présentent un stress post-traumatique. Il est alors primordial de prendre en compte et en charge cet aspect pour améliorer sa qualité de vie. L’appel à des professionnels de santé est une aide et un soutien qu’il ne faut pas négliger.
5. La communauté motarde comme soutien psychologique
Un autre soutien également très important pour les conducteurs de 2RM est le sentiment d’appartenance à la communauté motarde. En effet, les motards représentent environ 2,3 millions de personnes en France. Savoir que nous ne sommes pas seuls et qu'un bon nombre d'individus connaissent et vivent probablement les mêmes problématiques que nous et peuvent apporter leur soutien en tant que communauté soudée est important pour le bien-être psychologique.
6. L’importance de prendre en compte tous ces facteurs
Le bien-être psychologique est un élément fondamental pour la sécurité routière des motards. Être conscient de son état mental, savoir reconnaître ses émotions, et savoir que les motards peuvent faire partie d’une communauté soudée sont autant de facteurs qui contribuent à la fois au bien-être de chaque motard et à la sécurité sur les routes. En prenant soin de la santé mentale, les motards peuvent ainsi prendre la route en ayant une plus grande sérénité, en pleine maîtrise de leur conduite et en pleine conscience de leurs actions.